Ce matin, nous partons à 9h, nous avons 360km pour rejoindre la capitale; même ici, comme en Chine, on attache de l'importance à la propreté, il y a beaucoup de balayeurs (surtout des balayeuses), des jardiniers, pas de chômage ici, plutôt deux emplois que zéro; le salaire moyen avoisine les 300€.

Sur le bord des routes, il y a beaucoup de commerces, ce passage par la vallée de Fergana nous permet de découvrir une situation idyllique. Malheureusement, la récolte du coton n'est pas commencée; mais nous allons découvrir un tas de nouveautés, d'abord plein d'eau, une fontaine coule en permanence pour refroidir des boissons au bord de la route. Puis une exposition de tracteurs, peut être une Cuma; je n'en suis pas sûr? La plupart des tracteurs que l'on voit sont équipés en trois roues pour le coton.

Puis quelques troupeaux ci et là, une vache ou deux, l'éleveur, agriculteur depuis plus de quarante ans s'intéresse à ces activités, une ensileuse sur le bort de la route m'intrigue (tu me fais suer avec tes vaches); je descend du camping-car, traverse la 4 voies et me retrouve avec des gardiens devant d'immenses bâtiments. j'explique du mieux que je peux, que je connais les vaches, les tracteurs etc.. on me fait signe d'attendre derrière les barreaux.

Un jeune (35ans), vient vers moi, il parle parfaitement Anglais et nous pouvons engager les échanges.

Il est manager sur ce projet, entreprise familiale qui possède une cimenterie et fabrication de bâtiments couvertures; il a travaillé sur des troupeaux de 5000 vaches en Australie et ils ont une transformation de lait en yaourts, fromages etc, mais ne sont pas satisfaits de la qualité du lait qu'ils achètent.

Ici, il a un projet de 1500 vaches, sur 10 ha de bâtiments et cours, le gouvernement lui a attribué 400 ha à côté pour les cultures; il y aurait une centaine de projets comme celui-ci dans le pays.

Pour 13 ou 14 millions d'euros avec 50% d'apport perso, il a déjà acheté 500 vaches (génisses) en Pologne, elles sont mises en quarantaine (aire paillée), puis ensuite, elles seront en logette.

Le roto de 60 places sera fonctionnel dans un mois (aujourd'hui, il a une SDT provisoire par arrière 20 postes); 200 personnes travaillent sur le projet, l'ensilage bat son plein, comme d'habitude, nous n'avons pas assez de temps, il nous invite au restaurant; mais nous repartons, Anne Marie, finalement pas si déçue que cela.

Des photos tout venante, "plein de stations, pas de stations pour le plein"; 80% des véhicules fonctionnent au gaz, les autres à l'essence; seules quelques stations vendent du diésel, on en reparlera.

C'est le début des récoltes, maïs et piments sèchent!

Du riz, champs de piment, " les champs s’animent, les cueilleuses sont habillées de robes traditionnelles bariolées qui brillent parmi les champs. elles sont ravies pour la photo; surtout pas de bises, ce n'est pas dans les mœurs!

Finis ou presque, les canaux, la vallée, nous traversons la rivière, la végétation change, des arbres fruitiers ont bien donnés, des vendeuses de pêches, abricots et prunes séchées sont heureuses d'échanger:

    Nous attaquons maintenant un col, 2500 m, de l'autre côté, un barrage, une retenue, les ouzbèques profiteront de ces sites pour passer des vacances, la mer est loin!


Nous arrêterons pour déjeuner à mi pente en descendant (les freins chauffent, je descendais peut être un peu vite), des troupeaux animent les bords de route. Des centrales et des raffineries de charbon, des bâtiments industriels, nous avons traversé Angren et nous approchons de Tachkent:

La population tachkentoise travaille principalement dans l’industrie, composée d’usines à pièces pour avions et tracteurs, mais également d’usines de tissage et tricotage. Tachkent est un grand centre de traitement des matières premières agricoles de la région. Tout le monde a un travail, selon les chiffres officiels des autorités ouzbèks, "nous ne sommes pas encore dans une économie de marché à l’occidentale, mais plutôt sur une économie protégée comme elle pouvait l’être pendant l’époque communiste".

Nous sommes en banlieue, cela construit moins vite qu'en Chine, moins haut; mais cependant, il y a de nombreuses grues!

Tachkent, 3.5 millions d'habitants, soit plus de 10% de la population habite la capitale:

Nous allons stationner et passer la nuit derrière l'hôtel Ouzbékistan, Roustam nous présente sa ville avant de rejoindre sa famille pour la nuit, nous visiterons un peu demain avant de repartir pour Sarmakand…